top of page
  • Photo du rédacteurEmilie Reboul

Le vélo dans le monde d'après

Dernière mise à jour : 28 mars 2022

Dans le monde d'après, tout le monde fera du vélo, c'est fini de prendre des véhicules polluants juste pour faire trois kilomètres ! Quelle belle utopie... On en parle beaucoup du monde d'après Covid-19, mais personnellement je ne vois pas trop la différence.


Alors c'est vrai, il y a plus de monde à vélo, et ça, ça fait plaisir ! Mais, parce qu'il y en a toujours un, mais, ceux qui ont enfourché leur vélo, sont des personnes déjà sensibilisées à son usage en tant que véhicule de déplacement, sont des personnes qui avaient déjà un vélo qui traînait dans un coin du garage, qui roulait de temps en temps et qui ne demandait qu'à être retapé pour reprendre la route correctement. C'est ces personnes-là qu'on a retrouvé, qu'on retrouve toujours, dans les ateliers de réparation vélo grâce à l'opération Coup de pouce vélo (qui est quand même pas mal, faut pas se mentir, même si sa mise en place est un peu bancale). Je me questionne quand même, est-ce que le nombre de nouveaux cyclistes a véritablement augmenté ? A quelle hauteur ? Pardonnez mon pessimisme, je ne pense pas que le pourcentage soit très élevé. Pourtant des aménagements ont été fait !


Justement, parlons-en de ces aménagements temporaires. Est-ce que ça veut dire que quand la situation sanitaire sera de nouveau normale, ces aménagements vont disparaître, et au-revoir le vélo, retour au garage ? Ils n'ont pas été mis en place dans toutes les communes et sont même, pas pour la majorité heureusement, complètement aberrants et dangereux. Le vélo est-il (faussement) en avant, pour un temps seulement ? Certaines communes ont décidé d'adopter de manière définitive, les aménagements cyclables temporaires, mais leur nombre reste limité. Alors quoi, où en est le vélo réellement ?


Au final, le monde d'après ressemble plutôt au monde d'avant... On nous fait miroiter le changement. On nous fait miroiter un avenir plus écologique, plus économique, mais au fond, ce n'est que mirage, que poudre de perlimpinpin (comme dirait le suprême leader). Le vélo, même s'il a enfin (enfin !) été reconnu par le Conseil d'Etat comme un moyen de déplacement (pendant le confinement, en toute logique en temps normal également), j'ai la nette impression qu'il reste le vilain petit canard des routes. Qu'une fois de retour à la normal, la récréation sera terminée et on va gentiment demander aux vélos de rentrer au garage, car Renault a besoin de vendre beaucoup plus de voitures pour ne pas sombrer. Je ne suis pas contre l'industrie automobile, mais bon, il faut savoir s'adapter à la situation (écologique, plutôt dramatique), et là clairement, on ne peut plus se permettre de faire comme avant !


Personnellement, le monde d'après je l'attends toujours.


Bonne balade et soyez prudents !

Posts récents

Voir tout
bottom of page